Magasins
Partons à rebours, si vous le voulez, pour retracer à partir des propriétaires de magasins ou d'autres commerces actuels, le nom des anciens propriétaires et cela aussi loin que nous puissions remonter.
Il y a 15 ans que Georges Hamelin tient une épicerie "au coin" . L'endroit du plus vieux magasin général de Mansonville a vu se dérouler des événements mémorables: construction, feu, reconstruction du meilleur matériau, encore le feu et la construction actuelle. L'édifice abrite maintenant, comme la majeure partie de son histoire, entre autres un magasin et l'Hôtel de Ville. Le locataire précédent fut Tancrède Drouin pendant 25 ans; auparavant ce fut Thomas Lamothe, pendant 16 ans et cela vous mène en 1923 alors que, propriété de Georges Holmes et Frank Cowan, il est détruit par le feu. Depuis 1910, alors qu'il avait été bâti en bloc de ciment, il abritait Hôtel de Ville, Office de douane, salon de coiffure, manufacture de jouets, bureau de poste, magasin général et banque. Celle-ci avait ouvert ses portes dans l'édifice précédent, "Town Block" en 1904, le 23 août et s'appelait "Eastern Townships Bank". Le premier gérant en fut M. Hinch. En 1912, elle s'appelle "Banque de Commerce". Contribuant toujours à l'essor économique de Potton, elle déménage ses pénates en 1923, dans un bel édifice, emplacement qu'on lui connait maintenant, celui de Claude Boright.
De 1834 jusqu'à ce premier incendie de 1910, le "Town Block", toujours sur le coin, appartenant d'abord à James Manson, puis à ses fils R. N. et David A. Manson, contenait à peu près les mêmes départements et loyers. Et c'est encore à un Manson, William, le frère de Robert, donc l'oncle de James Sr., que revient l'honneur du tout premier magasin à Mansonville, en 1824.
Toujours en faisant marche arrière, lorsque vous regardez l'épicerie de Guy Lalumière, vous savez que le propriétaire précédent, de 1975 à 1978 fut Pierre Allard, lequel avait acheté de Gabriel McDuff, qui avait opéré pendant 31 ans. Béatrice Reilley avait possédé cet édifice et Harold Clark tenu magasin pendant 10 ans avant de vendre à M. McDuff. Mais saviez-vous que Henry Boright et après sa mort, Claude Boright et son fils, avaient été les propriétaires précédents de 1850 à 1945, le premier ayant sa résidence à l'endroit où s'aménage un centre communautaire (voisin de Giroux et Giroux), le deuxième,dans la maison habitée maintenant par Alain Allard.
L'emplacement dont nous parlons avait été acheté auparavant par Nelson Boright, après qu'il eut vendu à Carleton Oliver, le magasin situé à l'endroit du bureau d'assurance Francis McKelvey, en 1870.
Ce Claude Boright, un certain temps partenaire avec son frère Sheldon, avançait sur plusieurs fronts en même temps: ferme, moulin à scie, abattoir, professeur pendant la saison hivernale, et plus tard agence d'immeubles.
Depuis au-delà de 100 ans, le magasin Jewett fonctionne et fait montre d'une bourdonnante activité. La famille George Jewett le détient depuis 40 ans, l'ayant acheté de Armand Brière. Auparavant, deux frères Magoon s'y étaient succédés, Westley et Robert. Cela nous reporte à l'année 1900, alors que Jos. Alex le possédait. Mais le constructeur de ce magasin semble avoir été Charles Gordon qui, selon Historical Atlas of Quebec Eastern Townships, H. Belden & Co., le possédait en 1881.
À Dunkin, la maison de Evelyn Macey fut longtemps le site du magasin général et du bureau de Poste, apparemment depuis 1865 et jusqu'en 1945. A ce moment et jusqu'en 1969, la famille Robert Marcoux aura pris la relève. Toujours à Dunkin, la maison actuelle de Laurent Cody, faisant le coin droit en entrant dans le village, a passé aux mains de Victor Laguë en 1935-36, de Herb Truax pendant une dizaine d'années. Vers 1958-60, Garnet Bouchard, maître cuisinier, tient un restaurant et demeure dans ce bel édifice jusqu'à sa mort, en 1979.
Sur la colline, à gauche, en entrant à Dunkin, le couple Wilbur Fullerton, de 1929 jusqu'en 1975, serviront le public également, tout en évitant de changer les prix pour certains articles, comme les bottines...
Je vous réfère à une recherche très poussée et un article bien tourné de Maria Bray et de Marion Phelps dans "Yesterdays of Brome County" Vol. Ill, sur les forgerons, les draveurs et les scieurs et autres métiers exercés à Dunkin.
Revenant au village de Mansonville, un vieil édifice,celui de Giroux et Giroux, après avoir servi d'hôtel, appartient à F. N. Corriveau, marchand général, vers les années 1910, ensuite à Archie Gillman, vers 1918, et depuis ce temps à la famille Giroux. (cf page familiale)
Depuis 3 ans, Ross Hamelin opère une épicerie qu'il a achetée de son oncle Léon Lamothe, lequel l'avait maintenue de 1949 à 1979. Vers les 1865, Dave Haley qui avait bâti l'édifice y tient un atelier de harnais, d'un côté, pendant que l'autre loyer abrite, tantôt un salon de coiffure, tantôt l'immigration et Douanes.
On mentionne à la page suivante le Centre de Recherche Spatiale, qui pendant 16 ans, a marqué l'emploi et le développement économique de notre région.
La photo ci-contre montre un édifice de Highwater ayant très probablement été construit par Samuel Peabody avant 1881, puisque ce dernier était marchand général à ce moment. De magasin, il deviendra hôtel et magasin encore sous Clinton Crowell vers 1900. Transporté en face de l'hôtel Boucher, il brûlera en 1934, en même temps que l'hôtel.
L'épicerie Jacques Ducharme lui appartient depuis 2ans; Michel Daigneault l'avait acheté de Rupert Clark en 1975 et rénovée. Celui-ci l'avait achetée en 1953 de Marcel Lemay, lequel l'avait érigée en 1943.
À Highwater, le dernier magasin a appartenu à Thomas Lessard, de 1950 à 1973, qui l'avait acheté de John Champion.
Parmi d'autres tenanciers de magasins, mentionnons,au cours de la même période M.L. Elkins, derrière son comptoir de magasin général à Dunkin et Frédérick Nick, possédant une ferronnerie à Mansonville.
Allusion fut déjà faite à la Boulangerie Wilfrid Chicoine débutant dans les années 30 et vendue à Fernand Racine vers 1950. Si cette année marque la fin d'une boulangerie à Mansonville, ce n'est pourtant pas qu'on cesse la vente de pain à domicile. Vous pensez aux "passeux de pain" Joseph Maheu, Gérard Carrier, Albert Whitehead, Clément Lessard et actuellement Yvon Dostie.
Bien sûr d'autres industries, familiales ou autres, ont eu leur temps ou contribuent encore à créer quelques emplois. Ne mentionnons que la Ferme à visons Korman et la manufacture de kayaks de la famille Léonard Arcouette.