Pourquoi couvrir un pont ?
Les ponts ayant une ossature en bois ou ferme de chaque côté supportaient une toiture et étaient revêtus de lambris pour protéger la structure contre les intempéries. Un pont en bois découvert pouvait durer dix ou quinze ans et un pont couvert, dix fois plus longtemps.
Au Québec, comme ailleurs en Amérique du Nord, les ponts couverts avaient la hauteur et la largeur nécessaires pour qu’une charrette chargée de foin puisse les traverser facilement. Ces ponts reposaient sur des culées, structures de support aux deux extrémités du pont, mais n’y étaient pas fixés. Alors peu importe la résistance de la structure, la vitesse de passage doit y être limitée. Un cheval au trot ou au galop déclencherait des vibrations qui pourraient endommager les fermes, voire les déloger de leurs culées. Des panneaux préviennent les utilisateurs qu’ils doivent mener leurs chevaux au pas, ou payer une amende.
Why Cover a Bridge
Bridges with a wooden framework, or truss, on each side were covered with a roof and siding to protect the structural members from the elements. An uncovered wooden bridge might last ten or fifteen years; a covered one could last ten times that.
In Quebec, as elsewhere in North America, covered bridges were built high enough and wide enough for a fully loaded hay wagon to pass through. They sat on their abutments—the supporting structures at both ends of the bridge—but were not fastened to them. No matter how strong the truss, therefore, the speed of passage in a covered bridge had to be regulated. A trotting or galloping horse would set in motion a vibration on the bridge that could harm the trusses or even dislodge them from their abutments. Signs warned bridge users to walk their horses or pay a fine.
Le pont Short enjambait autrefois la rivière Massawippi à Lennoxville (Comté de Sherbrooke). Un panneau à l’entrée indiquait qu’une pénalité de deux dollars serait imposée à toute personne qui ne faisait pas marcher son cheval au pas.
The Short Bridge once spanned the Massawippi River at College Street in Lennoxville (Sherbrooke County). A sign at the entrance indicated a penalty of two dollars for anyone who violated the “Walk” command with their horses.
Le pont Churchville sur la rivière Yamaska à Sweetsburg (Comté de Missisquoi), aujourd’hui Cowansville, a tenu bon de 1867 à 1958.
The Churchville Bridge in Sweetsburg (Missisquoi County), now Cowansville, stood over the Yamaska River from 1867 until 1958.
Ce pont sur la rivière Tomifobia à Comstock Mills (Comté de Stanstead) a résisté de 1908 jusqu’en 1957.
This bridge on the Tomifobia River at Comstock Mills (Stanstead County) stood from 1908 until 1957.