Les Autochtones dans Potton
L'origine du territoire des Cantons-de-l'Est se situe dans l’ancien comté de Buckinghamshire qui comprenait les terres sises entre les seigneuries au sud du St-Laurent et la frontière américaine. Les limites est et ouest étaient respectivement la rivière Chaudière et les seigneuries du Richelieu. Ce territoire sera divisé en "townships" par l’administration coloniale anglaise au cours des années 1790 et c'est à ce moment que commence l'arpentage du territoire alors presque exclusivement habité par les Abénakis tandis que les Iroquois ont pu étendre leur territoire jusqu'à la hauteur de Cowansville. Les Abénakis eux, victimes du colonialisme anglais, ont dû quitter leurs terres ancestrales plus au sud et maintes fois se déplacer au gré des conflits entre Français et Anglais.
C'est vers la fin du 17e siècle que les autorités françaises leur ont concédé des terres sur la rivière Chaudière. Comme ce fut souvent le cas ailleurs au Québec, la mission fut déplacée à St-François-du-Lac à l'embouchure de la rivière du même nom, endroit appelé Odanak. Au moment de la colonisation, il y avait un autre village Abénaki dans la région, soit à Swanton au Vermont, sur le lac Champlain, à l’embouchure de la rivière Missisquoi.
Les Abénakis se sont trouvés coincés par les hostilités entre Anglais et Français qui voulaient contrôler le territoire au sud du St-Laurent. Cette guerre que les Américains appellent "The French and Indian War" fut en partie menée comme une guérilla et les Français ont utilisé les Abénakis pour lancer des raids contre les colonies de la Nouvelle-Angleterre. On a fait des prisonniers, hommes et femmes, qui furent ramenés ici et qui se sont intégrés à la Nouvelle-France. En 1757 c'est le fort William Henry situé sur le lac George qui subit un massacre par les Autochtones.
II y eut des attaques de représailles et l’une d'elles fut très coûteuse pour les Abénakis. La mission St-François fut attaquée en 1759 par les Rogers' Rangers et la plupart des habitants de la mission furent tués. Ces mercenaires (Rogers' Rangers) partis du New Hampshire étaient dirigés par le major Robert Rogers, une figure célèbre dans l’histoire américaine qui dirigeait son camp d'entraînement sur l’île Rogers située sur la rivière Hudson.
Sauf pour la mission Odanak, les Abénakis n'eurent que peu d'influence sur l’écologie du paysage des Cantons-de-l’Est puisque leurs activités se limitaient à des camps temporaires de chasse et de pêche. Ici, dans Potton en 1796, Josiah Elkins de Peacham (Vermont) fait état de groupes d'Abénakis qui avaient l'habitude de camper lors de leurs excursions de chasse et pêche.
The Natives in Potton
The origin of the Eastern Townships goes back to the old Buckinghamshire County which included lands from south of the St. Lawrence River to the U.S. border. The limits were the Chaudière River to the east and the Richelieu River's French seigneuries to the west. This territory would be subdivided by the British colonial administration in the 1790's when surveying began. Natives were largely the only occupants. In historic times the Eastern Townships were inhabited by the Abenakis but Iroquois probably extended their territory as far as Cowansville. The Abenakis who were the victims of the English settlements had to abandon their traditional lands further to the south and move several times following periodic wars between French and English colonists.
At the end of the 17th century the French first gave them lands along the Chaudière River. However, as in many other cases elsewhere in Quebec, they were displaced again. The mission, called St. Francis, was moved to the mouth of the St. Francis River, at a location called Odanak. There was another Abenakis settlement in the area, in Swanton, Vermont, at the mouth of the Missisquoi River on Lake Champlain.
Except for the St. Francis Mission, the Abenakis had little influence on the landscape of the Eastern Townships as their activities were limited mainly to hunting and fishing camps. In 1796, Joslah Elkins from Peacham, Vermont, reported Abenaki campsites in Potton.
The Abenakis were caught between the warring English and French who were seeking to control territories south of the St. Lawrence. This was the "French and Indian War" as Americans called it, one that was often fought as guerilla warfare and the French used the Abenakis to launch raids against British New England settlements. Men, women and children who were taken prisoner were brought back and integrated into the French colony. In 1757, Fort William Henry on Lake George was attacked by the Natives and a massacre ensued. There were retaliation raids and one of these was very costly for the Abenakis.
The St. Francis Mission was attacked in the fall of 1759 by Rogers' Rangers and most people at the Mission were killed. These were mercenaries who had left New Hampshire and were led by Robert Rogers, an illustrious figure of American history, who supervised his training camp on Rogers Island in the Hudson River.