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Potton d'antan | Yesterdays of Potton

Les églises protestantes

Les pionniers de Potton étaient pour la plupart de religion protestante : des méthodistes, baptistes et anglicans. Avant la construction d'églises, on se réunissait pour la prière dans des maisons privées quand les ministres missionnaires passaient. Il est intéressant de noter que presque toutes les premières écoles servirent de lieu de culte et que les églises ne vinrent que plus tard. Ici, comparativement à d'autres régions de colonisation du Québec où l’on construisait d'abord une chapelle, on s'est assuré de voir à l’instruction avant la religion!

En 1844, la Female Benevolent Society of Potton, un regroupement crée à l’instigation des baptistes, encouragea la construction d'un lieu de réunion sans affiliation religieuse près du cimetière Chapel Hill à Meigs Corner. Cette église était encore en place vers 1880, mais elle a disparu depuis.

Pour donner une idée du climat social où devaient s'impliquer les ministres du culte, qu'il suffise de citer le Rev. Thomas Chapman dans son journal de 1849, traitant de la colonie de Mansonville. II rapporte que les Réchabites ont accompli du travail particulièrement bon dans Potton «...l’année dernière, c'était une des pires places de soulards et de dégradés qu'il ait connue,... un jour de congé on pouvait y voir trente ou quarante personnes dans le pire état d'ébriété ».

Le Rev. Chapman ajoute que la place est redevenue «sèche», que le nombre de maisons a doublé, et les gens ont été changés de brutes qu'ils étaient en des êtres humains (Shufelt, 1965). Ces observations contrastent durement avec les commentaires plutôt élogieux ou romantiques habituellement écrits au sujet du mode de vie des pionniers, mais ils étaient probablement réalistes pour ce village reculé.

The Protestant Churches

The pioneers of Potton were, for the most part, Baptists, Methodists and Anglicans. Before the construction of churches, visiting missionaries or "circuit riders" as they were called usually held religious services in private homes or schoolhouses. Here, as compared with other pioneering places in Quebec where chapels were usually built first, early settlers placed schooling before religion.

In 1844, the Female Benevolent Society of Potton, begun by the Baptists, was instrumental in building a non-denominational meetinghouse at Chapel Hill Cemetery near Meig's Corner. In 1881 it was still there but has since disappeared.

To get an idea of the social environment in which early church ministers were involved, the Rev. Thomas Chapman, in his journal of 1849, writes about the Mansonville settlement and states that "the Rechabites had done a great deal of good for Potton,... it was one of the most drunken and degraded places possible a year ago, ...on a public day you might see thirty or forty persons the worse for drink!"

Chapman adds that the community has become dry again; that the number of houses has doubled and the people have been restored from brutes to human beings again (Shufelt, 1965). These observations contrast sharply from the eulogic and romanticized commentaries usually written about early settlers’ life styles but was no doubt close to the truth for this frontier village.