La version en ligne de ce dépliant, publié en 2002, a été enrichie de nouvelles photos puisées dans les archives de l'Association.
Mansonville
Le canton de Potton date de 1797, mais ce n’est qu’en 1803 que Joseph Chandler et John Lewis achetèrent le lot 9 du rang 5, à Mansonville, et commencèrent la construction d’un moulin à scie qui se trouvait au pied de la rue Mill, sur la rivière Missisquoi.
Le nom actuel du village apparaît pour la première fois sur la carte régionale de 1845, sous le nom de Potton Corner-Mansonville.
En 1811, Robert Manson, un loyaliste qui allait donner son nom au village, acheta le moulin de Chandler et érigea un autre moulin,
à grain celui-là, du côté Est de la rivière, en aval du pont.
Plus tard, en 1829, James Manson, le fils de Robert, construira deux autres moulins.
En 1824, William Manson, frère de Robert, ouvrit un magasin comprenant une taverne. En 1836, c’est Christopher Armstrong qui ouvre un hôtel qui offrait des « divertissements pour homme ou brute ». James Manson en devint le propriétaire en 1866 et le nomma Manson’s Hotel.
Plus tard, cet hôtel, renommé le Mansonville Hotel, fut agrandi et devint la propriété de la famille Heath de 1918 à 1958. Il fut rasé en 1983, après un incendie, à une époque où il avait une réputation plutôt douteuse…
Un autre endroit important au cœur du village est la place Manson, un espace vert donné par William Manson vers 1850 pour en faire un terrain communal.
C’est en 1855 que Mansonville, chef-lieu du canton, fut officiellement incorporé sous le nom de Municipalité du Canton de Potton.
James Manson construisit aussi le premier magasin général de Mansonville en 1824, puis en 1834, le premier Town Block à l’endroit de l’hôtel de ville actuel. Cet édifice abritait la Eastern Township Bank (aujourd’hui la CIBC) établie en 1904, les bureaux de la municipalité et des douanes ainsi qu’un salon de coiffure. Il brûla en 1910.
L’électricité fit son apparition à Mansonville le 24 décembre 1903, grâce à la construction par Charles Brouillette d’une petite centrale hydroélectrique située sur la rivière, entre le pont et l’ancien moulin.
En 1906, fut érigée, sur le chemin Bellevue, la gare de chemin de fer du Orford Mountain Railway, acheté plus tard par le Canadien Pacifique, qui desservit toute la vallée de la rivière Missisquoi jusqu’en 1936.
Mansonville vit s’établir plusieurs églises, dont celles des Baptistes en 1847, des Méthodistes en 1879, des Catholiques en 1880 et des Anglicans en 1902. En même temps, s’ouvraient des écoles anglaises dont la première, en 1807, sur le chemin de Vale Perkins. Il y eut aussi la Model School construite en 1893 sur le site du cénotaphe, près de l’église de la United Church.
La première école de langue française fut ouverte vers 1880, à l’endroit du futur édifice de la Légion canadienne. Plus tard, de 1924 à 1956, les Filles de la Charité enseignèrent dans le Couvent, érigé sur le même site en 1922.
Un des fils de James Manson, David, construisit en 1875 la maison Manson, située au coin des chemins de Vale Perkins et Bellevue, et reconstruisit le Town Block, lequel brûla de nouveau en 1923.
David Manson s’illustra dans la vie politique et sociale du village, perpétuant le rôle de la famille Manson qui aura dirigé pendant plus de cent ans les destinées économiques et politiques de Mansonville.
D’autres familles ont aussi laissé leur marque à Mansonville, comme les Boright, les Nelson et les Sheldon, propriétaires d’une ferme et d’un magasin, aujourd’hui celui d’Yves Hamelin (Axep). Mansonville connut plusieurs autres magasins, dont celui de l’homme d’affaires William Oliver, de même qu’un autre hôtel, le Windsor, qui ne servit pas longtemps. L’édifice fut acheté par C.H. Gilman, puis en 1918, par Joseph Alfred Giroux, le grand-oncle des propriétaires actuels de la quincaillerie Giroux et Giroux inc.
Avec les années, tout en gardant son cachet de village, Mansonville a su développer de nombreux points de service pour les résidents et les visiteurs, dont le Bureau de tourisme à la maison Reilly.
Équipe de production
Rédaction: Gérard Leduc et Peter Downman
Révision: Agès Bastin-Justras
Infographie: Pierre Nadeau, Estrie-Art Infographie
Édition originale, 2002
Édition Web: Serge Normand, 2025